Citations

Vous avez fait le chemin qui va du vers à l'homme, et vous avez encore beaucoup de vers en vous. Jadis, vous avez été singe, et même à présent l'homme est plus singe qu'aucun singe. Même le plus sage d'entre vous n'est encore qu'un être hybride et disparate, mi plante mi fantôme. Vous ai-je dit de devenir fantôme ou plante ?

Que ceux qui regardent souffrir le lion dans sa cage pourrissent dans la mémoire du lion.

Celui que l’on ne voit pas, c’est celui que l’on ne veut pas voir.

L'homme n'est pas le seul animal qui pense. Mais il est le seul à penser qu'il n'est pas un animal.

On ne peut se dire écologiste et continuer à manger de la viande.

La compassion que j'éprouve pour tous les animaux est proportionnelle à celle que j'éprouve pour l'espèce humaine. Je suis antispéciste. C'est-à-dire que je considère qu'il n'y a aucune justification à discriminer un être en raison de l'espèce à laquelle il appartient. Autant le préciser de suite : l'antispécisme n'est pas juste un cri de défense en faveur des animaux maltraités. Il est un combat social pour l'égalité, qui présente la particularité de dépasser le simple cas des humains. L’antispécisme est donc en réalité un nouvel humanisme, qui reconnaît notre parenté avec les autres espèces animales et qui en tirent les conséquences.

L'éthique animale, qui étudie nos responsabilités morales vis-à-vis des animaux en tant qu'individu, conclut que nous sommes tenus d'accorder à tous les êtres vivants sensibles des garanties minimales. Il ne s'agit pas de décréter que tous les animaux sont les égaux des hommes ; cela n'aurait aucun sens. Mais nos différences avec les autres espèces ne peuvent justifier leur refus de leur accorder à tous des droits minimaux. Lesquels ? Le débat est ouvert. Selon moi, quatre droits fondamentaux s'imposent: nous ne devons plus manger les animaux, ni les enfermer, ni les torturer, ni en faire le commerce.

L'antispécisme n'est pas une croyance ou une mythologie: il est la conséquence éthique de ce que nous ont appris dernièrement la paléoanthropologie, de la biologie moléculaire, de l'éthologie ou des neurosciences. L’Antispécisme est intimement lié à une connaissance plus juste du vivant et de l'univers.

Le spécisme désigne toute attitude de discrimination envers un animal en raison de son appartenance à une espèce donnée. Il s'exprime à deux niveaux : d'une part le spéciste établit que la souffrance des animaux non-humains importe moins que la souffrance des humains et, que d'autre part, il crée des catégorisations injustifiées parmi les espèces en les répartissant entre animaux de compagnie, animaux de boucherie, animaux de loisirs, animaux sauvages, animaux nuisibles, espèces protégées, espèces à éradiquer, et cetera. Au nom de ces différences de statut, le spéciste s'autorise des traitements différenciés à l’égard des espèces, alors même que celles-ci présentent les mêmes facultés cognitives, les mêmes besoins physiologiques et la même capacité à ressentir la souffrance et le plaisir.

Tant que les gens seront disposés à acheter les produits de l'élevage intensif, les formes habituelles de protestation et d'actions politiques n'aboutiront jamais à une réforme majeure ; ceux qui tirent profit de l'exploitation de nombreux animaux n'ont pas besoin de notre approbation, ils ont besoin de notre argent. L'achat du cadavre des animaux qu'ils élèvent représentent la principale forme de soutien que les éleveurs industriels demandent au public(l'autre forme étant dans beaucoup de pays les importantes subventions que leur verse le gouvernement). Ils emploieront les méthodes intensives aussi longtemps qu'ils pourront en vendre les produits ; ils auront les ressources qui leur permettront de s'opposer à la réforme au niveau politique et ils seront en position de se défendre contre la critique en répondant qu'ils ne font que fournir au public ce qu'ils leur demandent ; tant que nous ne boycottons pas la viande, ainsi que tous les autres produits de l'élevage industriel, chacun de nous individuellement, contribue à la perpétuation, à la prospérité et à la croissance de l'élevage industriel et de toutes les autres pratiques cruelles qui sont utilisées pour élever les animaux pour leur nourriture.

C’est ici que les conséquences du spécisme entrent directement dans notre vie, et que nous sommes obligés de témoigner personnellement de la sincérité de notre préoccupation pour les animaux non humains. Ici, nous avons une occasion de faire quelque chose plutôt que de nous contenter de parler et de regretter que les politiciens ne fassent rien. Il est facile de prendre position sur une question à mille lieues de chez soi, mais les spécistes, tout comme les racistes, dévoilent leur vrai visage quand le problème les touche de plus près. Protester contre la corrida en Espagne, contre la consommation de la viande de chien en Corée du sud, ou contre l'abattage des bébés phoques au Canada, tout en continuant manger des œufs venant de poules qui ont passé leur vie entassées dans des cages, ou de la viande de veau qui ont été privés de leur mère, d'un régime alimentaire convenable et de la liberté de se coucher en étirant leurs pattes est comme dénoncer l'apartheid en Afrique du Sud tout en demandant à votre voisin de ne pas vendre sa maison à des noirs.

La révolte est le fait de l'homme informé.

L'information est un pilier essentiel de la démocratie. Un homme libre est avant tout un homme qui sait.

La viande heureuse, ça n'existe pas, il faut arrêter de fermer les yeux.

Chaque année, nous tuons plus d'animaux qu'il n'y a jamais eu d'êtres humains modernes sur cette planète. Les scientifiques estiment qu'environ 100 milliards d'homo sapiens se sont succédé sur terre depuis 50 mille ans. Or, tous les ans nous décimons 70 milliards de mammifères et d'oiseaux ainsi que 1000 milliards d'animaux marins pour notre nourriture, auquel il faut ajouter quelque 150 millions d'animaux pour leur fourrure, plus de 100 millions d'animaux pour les expériences (plus de 10 millions en Europe, et plus de 2 millions en France). Le trafic illégal d'animaux sauvages génère, quant à lui, un chiffre d'affaires annuel de près de 20 milliards de dollars, ce qui le place en 4e position des marchés illégaux après la drogue, la contrefaçon et la traite des êtres humains.

Le jour viendra peut-être ou le reste de la création animale pourra acquérir ces droits qui n'auraient jamais pu lui être refusés, sinon par la main de la tyrannie. Les Français ont déjà découvert que la noirceur de la peau n'est nullement une raison d'abandonner sans recours un être humain aux caprices d'un tourmenteur. On reconnaîtra peut-être un jour que le nombre de jambes, la pilosité de la peau ou la terminaison de l'os sacrum sont des raisons tout aussi insuffisantes d'abandonner un être sensible au même destin.

Il faut un certain courage pour regarder les choses en face ; ne détournez pas le regard. Se sentir mal à l'aise face à l'injustice est un premier pas vers l'équité.

Les barons de l’élevage industriel savent que leur modèle d’activité repose sur l’impossibilité pour les consommateurs de voir ou d’apprendre ce qu’ils font.

Nous sommes ce que nous mangeons.

Aucun animal ne peut sortir vivant d’un abattoir une fois entré. C'est la loi. En théorie, ils sont déjà morts.

L'élevage industriel prendra fin un jour à cause de l'absurdité de son économie, il n'est tout simplement pas viable. La terre finira par se débarrasser de l'élevage industriel comme un chien se débarrasse de ses puces. La seule question est de savoir si elle ne se débarrassera pas de nous par la même occasion

Notre comportement face à l'élevage industriel est, au bout du compte, une mise à l'épreuve de notre comportement face à ceux qui sont impuissants, à ceux qui sont loin, à ceux qui n'ont pas voix au chapitre. C'est un test sur la façon dont nous agissons quand personne ne nous oblige à nous comporter d'une façon ou d'une autre.

Tuer un animal est en soi un acte troublant. Il a été dit que s'il nous fallait tuer nous-mêmes pour obtenir notre viande nous serions tous végétariens. Ce qui est sûr, c'est que très peu de gens vont visiter un jour un abattoir et que la télévision ne serait pas pour montrer des films portant sur les opérations qui s'y déroulent. Certains espéreront que la viande qu'ils achètent proviennent d’un animal dont la mort fut sans douleur ; oui mais ils ne tiennent pas vraiment à le savoir, pourtant, ceux qui, par leurs achats, imposent que des animaux soient tués ne méritent pas qu'on leur cache ni cet aspect, ni aucun autre de la production de la viande qu'ils achètent.

Quand une attitude est à tel point profondément enracinée dans notre façon de penser que nous la prenons pour une vérité incontestée, toute remise en question sérieuse et cohérente court le risque du ridicule.

En deux jours, nous tuons à l'échelle de la planète plus d'animaux que d'humains ont péri pendant toutes les guerres de l'histoire.

Ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d'agir.

Mettre à profit l’existence qui nous est offerte pour améliorer le monde ou alors vivre dans l'indifférence, voilà un choix qui nous appartient.

Bien que nous soyons omnivores, les études scientifiques de l'appareil digestif humain montre qu'il est proche du système digestif de type strictement végétal. Les primates frugivores, chimpanzés, bonobos, gorilles, orang outans desquels nous sommes les plus proches sont d'ailleurs essentiellement frugivores.

Ce n'est pas ce que l'on enfourne dans notre bouche qui fait la camaraderie ou le lien social mais aussi et surtout ce qui en sort. II est tout à fait possible qu'une conversation sur nos convictions respectives génère une plus grande convivialité, même si nos convictions sont différentes, que n'importe quel plat que l'on pourrait nous servir.

L'esclavage a été une tradition pendant des millénaires, l'excision est une tradition. La lapidation est une tradition, le mariage forcé est une tradition. Il existe sans doute de bonnes traditions à conserver car elles sont porteuses d'histoires et rassembleuses. Mais une pratique barbare ne peut être sauvegardée par la seule raison qu'elle est une coutume ancienne. Reste le dernier argument: la viande, j'aime ça Là encore, l'argument, d'un point de vue moral ne tient pas la route un seul instant. Une action ne peut se justifier au seul motif du plaisir que ressent celui qui la commet : le tueur en série prend du plaisir à tuer ses victimes, le violeur prend du plaisir à violer. Pourtant devant un tribunal aucun de ces criminels ne sera innocenté. Notre quotidien nous confronte à de multiples situations qui démontrent que notre seule jouissance personnelle ne peut en rien servir de caution à un comportement

Toutes les espèces ont les meilleures raisons du monde de se croire supérieure : il leur suffit de prendre comme critère le domaine où est elles excellent.

Nous sommes si imbus de nous-mêmes que si nous étions un chien nous disserterions doctement sur l'olfaction, capacité supérieure par laquelle nous nous distinguons du règne animal. Si nous étions guépards, nous dénierions à tout autre espèce, courant moins, vite le droit de se comparer à nous. De même pour la taille, si nous étions des baleines.

Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l'auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, une souffrance imposée par un autre - révolte toi contre l'iniquité, le mensonge et l'injustice. Lutte ! La lutte, c'est la vie, d'autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie, tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. Lutte pour permettre à tous de vivre de cette vie riche et débordante, et sois sûr que tu trouveras dans cette lutte des joies si grandes que tu n'en trouverais pas de pareil dans aucune autre activité. C'est tout ce que peut te dire la science de la morale : à toi de choisir .

Le végétarisme et le véganisme sont des actes éminemment politiques et révolutionnaires, qui permettent à ceux qui s’en revendiquent d'éprouver leur pouvoir d'êtres humains responsables

L’antispécisme s'impose, en Occident au moins, comme la seule désobéissance d'envergure, la seule résistance pacifique immédiatement réalisable qui puisse faire vaciller le système.

Les défenseurs des animaux non-humains, dès lors qu'ils sortent du cadre strict des associations de chiens et de chats abandonnés, sont considérés comme des ennemis du système car ils en remettent en cause toute la logique. L’exploitation animale est l'un des piliers sur lequel s'est construit le monde dans lequel on évolue. Faire cesser cette tyrannie implique de modifier nombre de pratiques industrielles et d'abandonner tous les emplois qui créent de la mort animale. Peut-on imaginer idée plus audacieuse ? L'oligarchie fait corps pour empêcher cette éventualité qui menacerait sa domination, puisque les intérêts des uns sont liés à ceux des autres qui, à un moment ou à un autre soutiennent exclusivement l'exploitation animale. L’antispéciste a choisi la révolte contre la pensée ultradominante. Il n'existe pas aujourd'hui de cause plus révolutionnaire que celle de l'antispécisme.

Il faut faire un lien entre les violences imposées aux hommes et celles imposées aux animaux. Elles participent de la même exploitation de la faiblesse. Le capitalisme depuis ses origines fonde son pouvoir, son imaginaire, ses moyens de production et ses profits sur l'exploitation. Il a de tout temps exploité les plus faibles et les plus fragiles. Il a de tout temps exploité celui qui n'avait pas les moyens de s'offrir des moyens de production. Il a de tout temps exploité les animaux comme faisant partie intrinsèque du capital vivant le plus fragile et le plus faible.

Si tous les abattoirs avaient des murs en verre, tout le monde serait végétarien.

Tant que nous ne boycotterons pas la viande, ainsi que tous les autres produits de l’élevage industriel, CHACUN DE NOUS, individuellement, contribue à la perpétuation, à la prospérité et à la croissance de l’élevage industriel et à toutes les autres pratiques cruelles qui sont utilisées pour élever les animaux pour la nourriture.

Les animaux qui mangent de la viande ne détruisent pas la nature à la différence des hommes. L’impact en termes de biodiversité et de destruction des écosystèmes est nul. Au contraire, les régulations naturelles résultant de la conservation de la pyramide des prédateurs ont des effets positifs sur la biodiversité et la conservation des biotopes. Aucun prédateur n’a mis une espèce en danger pour la bonne et simple raison que les régulations prédateur/proie sont naturelles et indispensables à la survie du prédateur. Il y a de nombreux exemples de limitation naturelle des portées de petits liées à la quantité de nourriture disponible en termes de proies et de biotopes. Aucune espèce animale ne mettra en danger sa survie sauf si les hommes éradiquent les prédateurs nécessaires à la régulation naturelle.

En 2015, l’OMS a classé la viande rouge comme cancérogène probable et la viande transformée (charcuterie, jambon, saucisse) comme cancérogène avéré. Elle est responsable de cancer colorectal, de cancer de l’estomac, de cancer gastro intestinaux, de cancer de la prostate, de cancer du sein. Le végétalien voit ses risques de cancer de la prostate diminuer et peut-être de tous les cancers combinés. Il est moins exposé à l’hypertension et aux maladies cardiovasculaires.

Mais dans l'ensemble ne pouvons-nous pas faire quelque chose pour éviter toute cette tuerie ? La mort d'un animal en abattoir est la conséquence d'une demande sociale qui est celle de consommer de la viande. Pour nourrir 6 milliards d'êtres humains il faut tuer plus de 50 milliards d'animaux chaque année. Ne pouvons-nous pas épargner des vies en nous nourrissant de protéines végétales plutôt que de protéines animales ? De toute façon c'est un non-sens de produire des protéines végétales pour nourrir des animaux qui donneront des protéines animales alors que nous pourrions nous nourrir directement des protéines végétales. Bon nombre de gens ne mangent pas de cheval mais qu'est-ce que la vache, le cochon, la volaille ont fait pour ne pas mériter la même compassion. Est-ce parce que l'on ne voit plus de vaches et de cochons dans les grands espaces verts et qu'ils sont enfermés dans des bâtiments à l'abri des regards que l'on devient indifférent à leur sort ? Des élans humanitaires permettent de sauver les dauphins, des baleines échouées, des bébés phoques de différents massacres, des éléphants et des singes du braconnage. Alors pourquoi laisser autant d'animaux se faire tuer dans les abattoirs ? Posons-nous la question: est-il vraiment nécessaire de tuer autant d'animaux, inoffensifs et innocents ? Qu’ont-ils font de mal ? En consommant de la viande nous avons donc tous une part de responsabilité dans cette hécatombe. Tuer un acte violent qui pose un problème éthique.

L'homme a domestiqué des animaux pour sa propre nécessité. Mais je pense que si cela ne va pas à l'encontre des besoins naturels des animaux, leur place est avec nous, pour vivre une relation d'amour, cela peut choquer, mais je parle de l'amour de son prochain, homme ou animal, c'est là une loi universelle. En aucun cas, les animaux ne doivent être là pour nous pour nos besoins, surtout pas pour les faire travailler et encore moins pour les manger.

Cependant le consommateur est toujours prêt à pleurer sur la misère des animaux dits de boucherie, mais il semble incapable de vouloir vraiment la soulager puisqu'il continue à manger le produit de cette misère qui est la viande. Par contre, il est probable qu'il se donne bonne conscience en adhérant à telle ou telle association de protection des animaux. Nous sommes responsables du sort des animaux par des choix alimentaires et nos achats.

Le but reste d'abolir l'exploitation commerciale des animaux. Tant que les gens voudront manger des créatures sensibles, ou leurs œufs ou leur lait, et qu'il y aura un marché compétitif pour fournir des produits animaux au plus bas prix possible, le système de production récompensera ceux qui satisfont cette demande. La plupart du temps cela veut dire maltraiter les animaux, et cela voudra toujours dire perpétuer l'idée que les animaux ne sont rien d'autre que des produits que nous pouvons utiliser à notre guise.

Le jour viendra peut-être le reste de la création animale acquerra ses droits qui n'aurait jamais pu être refusés à ces membres autrement que par la main de la tyrannie. Les Français ont déjà découvert que la noirceur de la peau n'est en rien une raison pour qu'un être humain soit abandonné sans recours au caprice d'un bourreau. On reconnaîtra peut-être un jour que le nombre de pattes, la pilosité de la peau, ou la façon dont se termine le sacrum sont des raisons également insuffisantes pour abandonner un être sensible à ce même sort. Et quel autre critère devrait marquer la ligne infranchissable ? Est-ce que la faculté de raisonner, ou peut-être celle de discourir ? Mais un cheval ou un chien adultes sont des animaux incomparablement plus rationnels, et aussi plus causant qu’1 enfant d'un jour, ou d'une semaine, ou même d’un mois. mais s'ils ne l'étaient pas, qu'est-ce que cela changerait ? La question n'est pas : peuvent-ils raisonner ? ni peuvent-ils parler ? Mais peuvent-ils souffrir ?